La
discussion avec une de mes connaissances hier dans la nuit a très vite
tourné autour du pays, des gens du pays
et de ceux qui gouvernent la destinée des gens et du pays…alors qu’il
soutenait que ‘’chouwa min Allah ouechwaya min abdallah’’, j’étais d’avis que
tout est de Abd-Allah…que ce Abd-Allah soit citoyen (chômeur, employé, étudiant,
out autre…) ou qu’il soit responsable (ministre, député, ou autre), il est seul
(ou ils sont collectivement) à blâmer…
En effet, je suis d’avis que ce pays pourrait
très vite devenir un Pays (avec un grand P)…car au moment où j’écris ces lignes
il n’est pas réaliste de parler de grandeur, mais cela pourrait changer si chacun décide de voir la réalité en face et ensuite d’assumer sa part de
responsabilité de tous les maux dont souffre le pays…et que tout le monde connait,
décrie, et en blâme les autres avant de continuer à faire ses choses comme
avant…
Je pourrais
très bien écrire longtemps pour étayer cet avis...mais ça ne sera pas
nécessaire : deux petite histoires suffisent à montrer l’errance de tous
dans ce pauvre pays…des plus insignifiantes personnes aux (supposément) plus
importantes et déterminantes.
1ere
histoire : récit de ma connaissance
qui en était témoin.
Une
assemblée d’agriculteurs dans le sud du pays. Leur représentant prend la parole
et livre une analyse sombre de l’activité agricole dans la région…avant de
finir par livrer sa solution, immédiatement approuvée et ovationné par une
audience aussi simple d’esprit qu’il ne peut lui-même paraitre (je dis paraître
car je suis toujours convaincu qu’il n’y a pas d’idiots…seulement des gens qui
pensent que d’autres le sont et qui essayent de se frayer un chemin en disant
aux gens ce qu’ils veulent entendre…) mais bref! La solution proposé est la
suivante : Le gouvernement devra (1) donner l’eau gratuitement à ces agriculteurs et (2) importer la main d’œuvre
du Essaïd égyptien pour
travailler la terre.
2éme
histoire: Mon récit à travers l’observation de l’action du gouvernement
Vous vous rappelez
sans doute de la grève des taxis individuels du grand Tunis…comme les
agriculteurs de la précédente histoire, eux
aussi voulaient que le gouvernement leur mette le pain cuit dans le bec…J’avais
à l’époque conçu un plan réaliste, réalisable, et très profitable pour les
propriétaires des taxis individuels…qui en plus ne coûterait pas un dinar de
plus ni l’État ni aux utilisateurs. (Voir l’article : les jaunes…partout
et nulle part, paru dans mon blog et dans le journal La Presse en deux parties)
S‘il avait
été mis en place ce plan aurait non seulement permis de libérer les gens de la
dépendance paralysante à l’argent public (facile) mais aurait aussi libéré les
esprits (ailleurs) pour inventer de nouvelles façons de résoudre les problèmes.
Nouvelles façons qui mettent en avant en matière économique, la responsabilité
individuelle de performer, avant l’obligation collective d’aider…
Or le
ministère du transport (en charge des taxis individuels) en a décidé autrement :
- - 12% d’augmentation du tarif a été presqu’immédiatement accordé pour éviter une deuxième (ou troisième) grève des taxis individuels;
- - Le ministère s’est impliqué dans des négociations avec les sociétés pétrolières pour trouver les moyens d’accorder des prix préférentiels aux taxis individuels, et finalement
- - En tandem avec le ministère des affaires sociales discuter des modalités d’assurer une couverture sociale aux propriétaires de taxis individuels…qui soit disant en passant ne sont pas des employés mais bien des patrons!
Les trois
points du plan mentionnés plus haut ont été annoncés à des dates différentes
dans les médias…dans des communiqués laconiques…comme d’habitude lorsqu’il s’agit
de choses sérieuses on nous épargne les détails…
Ces deux
histoires sont pour moi suffisantes pour désormais être pessimiste…Le pays est peuplé
de gens égoïstes, et gouverné par des
gens qui ne réfléchissent pas correctement par eux même, et qui sont de surcroît sourds
et myopes…Tout cela n’aura pas été un problème si le pays était riche…les riches
ont le temps, et ils ont les moyens de se tromper, de gaspiller, de perdre…car
ils peuvent se rattraper plus tard…et surtout car ils peuvent supporter les pertes....mais les pauvres…les pauvres eux non seulement n’ont
pas le temps, mais le temps joue contre eux. Et surtout, ils n’ont pas de
marge d’erreur, car la moindre erreur peut leur être fatale…
Le temps qu'on a pris pour se dire «je t'aime»
C'est
le seul qui reste au bout de nos jours
Les vœux que l'on fait, les fleurs que l'on sème
Chacun les récolte en soi-même
Aux beaux jardins du temps qui court
Les vœux que l'on fait, les fleurs que l'on sème
Chacun les récolte en soi-même
Aux beaux jardins du temps qui court
Gens du pays, c'est
votre tour
De vous laisser parler d'amour
De vous laisser parler d'amour
Gens du pays c'est
votre tour
De vous laisser parler d'amour
De vous laisser parler d'amour
Le temps de s'aimer, le jour de le dire
Fond comme la neige aux
doigts du printemps
Fêtons de nos joies, fêtons de nos rires
Ces yeux où nos regards se mirent
C'est demain que j'avais vingt ans
Fêtons de nos joies, fêtons de nos rires
Ces yeux où nos regards se mirent
C'est demain que j'avais vingt ans
Gens du pays, c'est votre tour
De vous laisser parler d'amour
Gens du pays c'est votre tour
De vous laisser parler d'amour
De vous laisser parler d'amour
Gens du pays c'est votre tour
De vous laisser parler d'amour
Le ruisseau des jours aujourd'hui s'arrête
Et forme un étang où
chacun peut voir
Comme en un miroir l'amour qu'il reflète
Pour ces cœurs à qui je souhaite
Le temps de vivre nos espoirs
Comme en un miroir l'amour qu'il reflète
Pour ces cœurs à qui je souhaite
Le temps de vivre nos espoirs
Gens du pays, c'est votre tour
De vous laisser parler d'amour
Gens du pays c'est votre tour
De vous laisser parler d'amour
De vous laisser parler d'amour
Gens du pays c'est votre tour
De vous laisser parler d'amour
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