Tuesday, July 23, 2013

GENS DU PAYS…LES PAUVRES N’ONT PAS LE TEMPS!

La discussion avec une de mes connaissances hier dans la nuit a très vite tourné autour  du pays, des gens du pays et de ceux qui gouvernent la destinée des gens et du pays…alors qu’il soutenait que ‘’chouwa min Allah ouechwaya min abdallah’’, j’étais d’avis que tout est de Abd-Allah…que ce Abd-Allah soit citoyen (chômeur, employé, étudiant, out autre…) ou qu’il soit responsable (ministre, député, ou autre), il est seul (ou ils sont collectivement) à blâmer…


En effet, je suis d’avis que ce pays pourrait très vite devenir un Pays (avec un grand P)…car au moment où j’écris ces lignes il n’est pas réaliste de parler de grandeur, mais cela pourrait changer si chacun décide de voir la réalité en face et ensuite d’assumer sa part de responsabilité de tous les maux dont souffre le pays…et que tout le monde connait, décrie, et en blâme les autres avant de continuer à faire ses choses comme avant…

Je pourrais très bien écrire longtemps pour étayer cet avis...mais ça ne sera pas nécessaire : deux petite histoires suffisent à montrer l’errance de tous dans ce pauvre pays…des plus insignifiantes personnes aux (supposément) plus importantes et déterminantes.

1ere histoire : récit de  ma connaissance qui en était témoin.
Une assemblée d’agriculteurs dans le sud du pays. Leur représentant prend la parole et livre une analyse sombre de l’activité agricole dans la région…avant de finir par livrer sa solution, immédiatement approuvée et ovationné   par une audience aussi simple d’esprit qu’il ne peut lui-même paraitre (je dis paraître car je suis toujours convaincu qu’il n’y a pas d’idiots…seulement des gens qui pensent que d’autres le sont et qui essayent de se frayer un chemin en disant aux gens ce qu’ils veulent entendre…) mais bref! La solution proposé est la suivante : Le gouvernement devra (1) donner l’eau gratuitement  à ces agriculteurs et (2) importer la main d’œuvre du   Essaïd égyptien pour travailler la terre.

2éme histoire: Mon récit à travers l’observation de l’action du gouvernement
Vous vous rappelez sans doute de la grève des taxis individuels du grand Tunis…comme les agriculteurs de la précédente histoire,  eux aussi voulaient que le gouvernement leur mette le pain cuit dans le bec…J’avais à l’époque conçu un plan réaliste, réalisable, et très profitable pour les propriétaires des taxis individuels…qui en plus ne coûterait pas un dinar de plus ni l’État ni aux utilisateurs. (Voir l’article : les jaunes…partout et nulle part, paru dans mon blog et dans le journal La Presse en deux parties)
S‘il avait été mis en place ce plan aurait non seulement permis de libérer les gens de la dépendance paralysante à l’argent public (facile) mais aurait aussi libéré les esprits (ailleurs) pour inventer de nouvelles façons de résoudre les problèmes. Nouvelles façons qui mettent en avant en matière économique, la responsabilité individuelle de performer, avant l’obligation collective d’aider…
Or le ministère du transport (en charge des taxis individuels) en a décidé autrement :
  • -          12% d’augmentation du tarif a été presqu’immédiatement accordé pour éviter une deuxième (ou troisième) grève des taxis individuels;
  • -          Le ministère s’est impliqué dans des négociations avec les sociétés pétrolières pour trouver les moyens d’accorder des prix préférentiels aux taxis individuels, et finalement 
  • -          En tandem avec le ministère des affaires sociales discuter des modalités d’assurer une couverture sociale aux propriétaires de taxis individuels…qui soit disant en passant ne sont pas des employés mais bien des patrons!


Les trois points du plan mentionnés plus haut ont été annoncés à des dates différentes dans les médias…dans des communiqués laconiques…comme d’habitude lorsqu’il s’agit de choses sérieuses on nous épargne les détails…

Ces deux histoires sont pour moi suffisantes pour désormais être pessimiste…Le pays est peuplé de gens égoïstes,  et gouverné par des gens qui ne réfléchissent pas correctement par eux même, et qui sont de surcroît sourds et myopes…Tout cela n’aura pas été un problème si le pays était riche…les riches ont le temps, et ils ont les moyens de se tromper, de gaspiller, de perdre…car ils peuvent se rattraper plus tard…et surtout car ils peuvent supporter les pertes....mais les pauvres…les pauvres eux non seulement n’ont pas le temps, mais le temps joue contre eux. Et surtout, ils n’ont pas de marge d’erreur, car la moindre erreur peut leur être fatale…




GENS DU PAYS (de  Gilles Vigneault)
Le temps qu'on a pris pour se dire «je t'aime»
C'est le seul qui reste au bout de nos jours
Les vœux que l'on fait, les fleurs que l'on sème
Chacun les récolte en soi-même
Aux beaux jardins du temps qui court
Gens du pays, c'est votre tour
De vous laisser parler d'amour

Gens du pays c'est votre tour
De vous laisser parler d'amour
Le temps de s'aimer, le jour de le dire

Fond comme la neige aux doigts du printemps
Fêtons de nos joies, fêtons de nos rires
Ces yeux où nos regards se mirent
C'est demain que j'avais vingt ans

Gens du pays, c'est votre tour
De vous laisser parler d'amour
Gens du pays c'est votre tour
De vous laisser parler d'amour

Le ruisseau des jours aujourd'hui s'arrête
Et forme un étang où chacun peut voir
Comme en un miroir l'amour qu'il reflète
Pour ces cœurs à qui je souhaite
Le temps de vivre nos espoirs


Gens du pays, c'est votre tour
De vous laisser parler d'amour
Gens du pays c'est votre tour
De vous laisser parler d'amour

No comments:

Post a Comment