Le Problème. Avez-vous remarqué les déversements de béton, sur certaines routes, qui une fois asséché par le
soleil deviennent dur (comme du béton!)?
Ces déversements surviennent généralement dans
les quartiers en cours de construction et sur les routes qui y mènent. Ils sont le fait des
camion-bétonnières qui transportent le béton des centrales à béton vers les
chantiers. Pour une raison que j’ignore encore et qui n’arrive
manifestement que chez nous, ces camions laissent échapper du béton sur la
chaussée dès qu’ils remontent une pente ou qu’ils freinent à l’approche des ronds-points.
Le béton déversé sur la route (1) ne sert pas l’objectif
premier pour lequel il a été produit. En plus, (2) il affecte négativement la
sécurité routière (réduit l’efficacité du freinage, occasionne des manœuvres d’évitement
soudaines) et (3) augmente le coût d’entretien des véhicules qui roulent
dessus.
De même, (4) il réduit la durée de vie des
routes. En effet, le revêtement du grand rond-point situé à El-Mourouj dans la banlieue
sud a été récemment refait à neuf pour éliminer le béton accumulé dessus.
Toutefois, comme ce rond-point se trouve à la sortie de la zone industrielle et
de quelques centrales à béton, le revêtement est déjà à refaire…pour la même
raison.
Ma Solution. Nous
avons ici un cas de ‘pollution’ dont le pollueur est identifiable : Les
propriétaires des camions-bétonnières et les centrales à béton (qui sont
dénombrables). Ils doivent être, collectivement et solidairement, tenus
responsables d’assurer un transport du béton, vers les chantiers, sans déversements
et de réparer la chaussée endommagée par leurs fautes.
Ceci
est d’autant plus raisonnable que les déversements ne constituent pas une
fatalité; la preuve est qu’on ne les voit pas ailleurs dans le monde.
L’État (le
ministère de l’équipement) devra, selon moi faire (1) l’inventaire des dégâts,
(2) procéder aux réparations et (3) envoyer la facture à ce groupe
d’intervenants. (4) Ces derniers doivent décider de la manière de partager la
facture entre eux (par exemple selon leur volume respectif de production). En
plus, (5) ils doivent collectivement s’engager à faire, dans un délai
raisonnable, les ajustements appropriés pour garantir un transport de béton
‘propre’.
Commentaire de Dr. Sofiane Sahraoui post. sur G+
ReplyDeleteTrès bien dit Souheil et on devrait même généraliser ce modèle de réparation ou de compensation a plusieurs autres méfaits similaires. Les culprites continuent a le faire parce qu'ils ne sont pas pénalisés et n'ont de compte a rendre a personne. Pour parfaire même la solution proposée par Souheil, je dirais même que la police devrait leur flanquer des amendes s'il y'a évidence de déversement de béton en cours de transport. Maintenant qu'il n'y aurait plus de 'khammous' ou 'achour', les policiers ne devrait pas rechigner a le faire....ou ai-je dit une bêtise quelque-part?