Monday, November 19, 2012

SUR LA ROUTE 1


Le Problème. Avez-vous remarqué les déversements de béton, sur certaines routes, qui une fois asséché par le soleil deviennent dur (comme du béton!)?
Ces déversements surviennent généralement dans les quartiers en cours de construction et sur les routes qui y mènent. Ils sont le fait des camion-bétonnières qui transportent le béton des centrales à béton vers les chantiers. Pour une raison que j’ignore encore et qui n’arrive manifestement que chez nous, ces camions laissent échapper du béton sur la chaussée dès qu’ils remontent une pente ou qu’ils freinent à l’approche des ronds-points.
Le béton déversé sur la route (1) ne sert pas l’objectif premier pour lequel il a été produit. En plus, (2) il affecte négativement la sécurité routière (réduit l’efficacité du freinage, occasionne des manœuvres d’évitement soudaines) et (3) augmente le coût d’entretien des véhicules qui roulent dessus.
De même, (4) il réduit la durée de vie des routes. En effet, le revêtement du grand rond-point situé à El-Mourouj dans la banlieue sud a été récemment refait à neuf pour éliminer le béton accumulé dessus. Toutefois, comme ce rond-point se trouve à la sortie de la zone industrielle et de quelques centrales à béton, le revêtement est déjà à refaire…pour la même raison.

Ma Solution. Nous avons ici un cas de ‘pollution’ dont le pollueur est identifiable : Les propriétaires des camions-bétonnières et les centrales à béton (qui sont dénombrables). Ils doivent être, collectivement et solidairement, tenus responsables d’assurer un transport du béton, vers les chantiers, sans déversements et de réparer la chaussée endommagée par leurs fautes.
Ceci est d’autant plus raisonnable que les déversements ne constituent pas une fatalité; la preuve est qu’on ne les voit pas ailleurs dans le monde.
L’État (le ministère de l’équipement) devra, selon moi faire (1) l’inventaire des dégâts, (2) procéder aux réparations et (3) envoyer la facture à ce groupe d’intervenants. (4) Ces derniers doivent décider de la manière de partager la facture entre eux (par exemple selon leur volume respectif de production). En plus, (5) ils doivent collectivement s’engager à faire, dans un délai raisonnable, les ajustements appropriés pour garantir un transport de béton ‘propre’.



1 comment:

  1. Commentaire de Dr. Sofiane Sahraoui post. sur G+

    Très bien dit Souheil et on devrait même généraliser ce modèle de réparation ou de compensation a plusieurs autres méfaits similaires. Les culprites continuent a le faire parce qu'ils ne sont pas pénalisés et n'ont de compte a rendre a personne. Pour parfaire même la solution proposée par Souheil, je dirais même que la police devrait leur flanquer des amendes s'il y'a évidence de déversement de béton en cours de transport. Maintenant qu'il n'y aurait plus de 'khammous' ou 'achour', les policiers ne devrait pas rechigner a le faire....ou ai-je dit une bêtise quelque-part? 

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